Malgré les efforts déployés par Elon Musk pour lutter contre l’activité des « bots » qui impactent X, l’ONG Global Witness a révélé, lors de la publication d’un rapport mercredi, que le problème persiste toujours.
Des comptes automatisés propagent la désinformation
Des comptes automatisés sur X (anciennement Twitter), qui ont diffusé de la désinformation et des discours de haine avant les élections britanniques, amplifient désormais les théories du complot autour de la campagne présidentielle américaine, a révélé mercredi 31 juillet l’enquête d’une ONG.
Global Witness a analysé quelque 45 comptes qui ont généré collectivement plus de trois milliards de vues entre le 22 mai et le 4 juillet, produisant environ 440 000 messages. Ces comptes étaient particulièrement actifs juste avant les élections britanniques de début juillet. Après l’élection, leurs quelque 170 000 publications ont généré plus de 1,3 milliard d’impressions au cours des deux semaines et demie qui ont suivi.
Ces comptes ont ensuite orienté leur activité vers d’autres événements très médiatisés aux États-Unis, tels que la récente tentative d’assassinat de Donald Trump et le retrait du président Joe Biden de la campagne présidentielle. Selon l’ONG, l’activité des « bots » continue d’influencer X, malgré les engagements d’Elon Musk de lutter contre ce phénomène depuis le rachat du réseau social fin 2022 pour 44 milliards de dollars.
En plus de propager des discours haineux et racistes, ces comptes automatisés ont également diffusé de la désinformation climatique à grande échelle en produisant environ 610 000 messages.
Le mystère des pilotes de ces comptes automatisés
Ava Lee, responsable de campagne de Global Witness, a exprimé sa consternation face à la facilité avec laquelle ces comptes automatisés ont semé la division lors des élections britanniques avant de se mêler directement aux discussions politiques aux États-Unis. Elle a appelé X à renforcer ses efforts de modération et à appliquer plus rigoureusement ses propres règlements contre les activités inauthentiques afin de protéger nos démocraties des interférences.
Global Witness n’a cependant pas révélé l’identité des personnes qui pilotent ces comptes automatisés, ni apporté de preuves que des partis politiques britanniques étaient impliqués dans l’utilisation ou la promotion de ces bots. L’ONG n’a pas non plus répondu à la demande de commentaire de l’AFP à ce sujet.
Source de l’article : Francetvinfo