La mort du chef politique du Hamas suscite des inquiétudes quant à une éventuelle réponse de Téhéran, dont l’ampleur reste à déterminer. Cette riposte pourrait impliquer le soutien des alliés palestiniens et libanais de l’Iran, créant ainsi une situation potentiellement explosive dans la région.
La mort d’Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, à Téhéran, lors d’une frappe attribuée à Israël, a provoqué une vive réaction de la part du Hamas, de l’Iran et de leurs alliés. Cette escalade de violence pourrait-elle mener à une guerre régionale plus intense ? Quelles pourraient être les conséquences sur le conflit dans la bande de Gaza ?
L’Iran et ses alliés, tels que le Hezbollah et les Houthis, ont promis des représailles suite à la mort d’Ismaïl Haniyeh. Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a évoqué la nécessité de venger le sang versé sur le territoire de la République islamique d’Iran. Toutefois, certains experts estiment que l’Iran pourrait choisir une réponse mesurée, en ciblant des objectifs spécifiques à l’étranger plutôt que de recourir à des attaques massives.
De son côté, le Hamas, déjà affaibli par la perte de plusieurs de ses dirigeants ces dernières années, espère surmonter cette crise. Malgré la mort d’Ismaïl Haniyeh, le mouvement palestinien affirme qu’il saura maintenir sa puissance et continuer sa lutte contre Israël.
Israël, de son côté, se dit prêt à une guerre plus large, notamment avec le Liban, et a déjà revendiqué la mort d’un haut gradé du Hezbollah. Une escalade des tensions pourrait avoir des conséquences importantes pour l’État hébreu, qui devrait faire face à la capacité de frappe du Hezbollah et à la possibilité d’une guerre ouverte.
Cette situation pourrait également avoir des répercussions sur le conflit dans la bande de Gaza. Le Hamas, confronté à des capacités de représailles limitées, pourrait voir le conflit s’atténuer. Benyamin Nétanyahou, de son côté, pourrait être amené à temporiser pour éviter une escalade des violences.
Dans ce contexte, la diplomatie pourrait jouer un rôle crucial. Les États-Unis, impliqués dans les négociations pour une trêve à Gaza, ont appelé à un cessez-le-feu pour apaiser les tensions. L’avenir de la région dépendra donc en grande partie des décisions prises par les différentes parties impliquées dans ce conflit complexe.
Source de l’article : Francetvinfo